Après nous avoir embarqués sur les bateaux de pêche au large de l’Alaska, Catherine Poulain nous plonge dans le monde des marginaux, quelque part, dans un village de Provence où les saisonniers campent, errent, passent et cueillent cerises, olives ou abricots. Ils travaillent de temps en temps boivent beaucoup, s’aiment et rêvent de partir loin.
Parmi eux, deux filles Rosalinde, rousse incandescente qui aime le corps des hommes mais plus encore sa liberté et la route et Mounia, fille de harki qui aimait Thomas qui l’a abandonnée et qui aime désormais Rosalinde.
C’est un roman incandescent au style poétique et épique sur la liberté, l’ivresse, la jeunesse, la mélancolie, le désir, c’est violent et troublant. C’est aussi un roman social sur le monde exploité des saisonniers, des précaires, des petits producteurs de fruits.
J’émets une réserve : l’auteur, du fait de son sujet, (répétition des jours de travail, des cuites et des bagarres entre hommes en rut) n’évite pas le ressassement et nous, lecteurs, avons parfois envie que ça s’arrête.
